Sou-Portugal

Sou-Portugal

En réponse à un blog "Je-suis-papa" et suite à une émission sur France 5 sur la naissance sous X

 

J’ai beaucoup apprécié ce ticket d’autant (du blog cité ci-dessus) que hier je regardais un reportage sur France 5 qui parlait des naissances « sous X » et des droits des enfants adoptés à retrouver leur « mère » biologique.


J’ai très mal vécu ce reportage et les débats qui s’en sont suivis pour une raison très simple : la manière avec laquelle on présentait la souffrance des femmes qui ont pris la décision d’accoucher sous le secret et la souffrance des enfant qui recherchaient désespérément ladite mère biologique. Le reste du processus, les parents (adoptifs) et leur éventuelle souffrance, peut importait.


Olivier (le blogueur) m’a redonné du baume au cœur. Dans toutes ces histoires de naissances sous le secret il y a effectivement un géniteur et une génitrice (doit on l’appeler mère ?) qui a mis au monde un enfant et s’en est séparé. Pour quelles raisons ? Nous ne le savons pas.
Ce choix a jeté dans la vie un enfant qui a été accueilli par une famille, élevé par une mère et un père, de ces parents qui se lèvent la nuit, qui s’inquiètent le jour, qui s’efforcent de faire de leur mieux pour que leur enfant puisse voler de ses propres ailes le plus haut et le plus bien possible. N’est-ce pas cela la définition de « parents » ?
Alors, quand j’entends les défenseurs du droit à rechercher ses origines et qui présentent cela comme un véritable Graal nécessaire à la (re)construction de l’enfant, n’est ce pas une manière de jeter l’opprobre sur toutes ces années d’amour, de vie en famille avec les parents (adoptifs)?

 

L’enfant adopté est-il si différent d’une autre enfant (non adopté) simplement parce-que sa génitrice n’est pas celle qui l’a élevé, éduqué, aimé tous les jours et toutes les nuits ?
En quoi le fait de connaître, reconnaître, rencontrer cette génitrice serait il un élément déclencheur d’une vie meilleure ?

 

A l’heure ou se pose la question de la GPA, de la PMA et de tous ces programmes destinés à favoriser l’arrivée d’une enfant, ne sommes nous pas en mesure de qualifier autrement le concept de famille et celui de parents?
Un enfant né par la PMA aura-t-il donc le droit de retrouver le donneur de gamètes qui a permis sa naissance ? Dans quel but ? Au détriment de qui ?

 

Ce reportage sur France 5 a été blessant pour moi qui suis un parent adoptif car il relègue l’adoptant à un rôle subsidiaire et qualifie à la fois, et sur un même plan, la génitrice et l’adopté de victimes. Or, la victime est une seule, il s’agit bien de l’adopté.



10/09/2018
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres